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Gorges de la Guilléra-château de Rodès-chapelle Sant Pere de Belloc
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- Publié le: 09/03/2014
Arrivés au parking situé à l’entrée du village de Rodès, nous bénéficions d’un temps estival pour débuter notre randonnée. Rapidement, en longeant le canal qui borde la route, nous atteignons le point de départ, non sans avoir stationné quelque temps sur le pont qui enjambe la Têt et duquel nous apercevons le massif du Canigou. Au-dessus de nous, sur le flanc rocailleux à l’ouest du village, on peut encore voir les traces de l’infrastructure mise en place pour l’exploitation des carrières de granit. Ainsi, la roche était amenée sur la rive opposée du fleuve grâce à des bennes suspendues par un câble. On pourra noter au passage qu’une bonne partie du granit exploité servait à la fabrication de pavés (par exemple, les pavés de la poste centrale de Perpignan proviennent de cette carrière dont l’exploitation a duré une quinzaine d’années entre 1915 et 1930). Nous voici rive droite sur les bords du canal de Rodès qui alimente en eau les arboriculteurs et jardiniers de la plaine d’Ille; le sentier est bordé de balustrades pour nous protéger du précipice qui surplombe la Têt devenu torrentueuse et dont les violents remous ont modelé la roche granitique et creusé les fameuses « marmites de géants ». Un autre canal longeait également la rive opposée, alimentant entre autre le moulin du village abandonné de Ropidère; à flanc de montagne les arches de la Roche Colomère permettaient à ce canal de franchir une barrière rocheuse avant de traverser la Têt sur le pont aqueduc d’en Labau (XIV-XVe siècle) dont on peut voir une arche assez bien conservée. Une centaine de mètres plus loin, nous obliquons sur la droite pour gravir la colline où demeurent encore des bois calcinés qui rappellent le terrible incendie de fin août 2005.
Nous arrivons au sommet pour découvrir les ruines du château de Rodès. Cet édifice mentionné dès le XIe siècle sous le nom de « castrum rotenis » a été agrandi et fortifié durant les siècles suivants. Situé aux portes de la Cerdagne et du Roussillon, ainsi qu’à proximité de la frontière entre les royaumes de France et d’Espagne, il semblerait qu’il ait essentiellement servi de poste de garde pour la surveillance des frontières. Sa taille cependant ne permettait pas de loger une garnison excédant une douzaine d’hommes d’armes, ce qui en fait un édifice mineur en terme stratégique.
Nous avons la surprise de rencontrer au milieu de l’enceinte un troupeau de chèvres qui promptement prend la fuite sur les pentes rocheuses escarpées. Après une pause, nous redescendons sur le village en traversant une zone bordée de mimosas en fleurs et de figuiers de barbarie.
De là, nous reprenons nos véhicules et allons achever notre balade par l’ascension d’un promontoire situé au-dessus du barrage de Vinça et sur lequel est érigée la chapelle romane de Sant Pere de Belloc. Nous remarquons au-dessus de la porte d’accès latérale les probables restes d’une coquille attestant que ce lieu devait être visité par des pèlerins en voyage pour St Jacques de Compostelle. Il est déjà 12h30 et notre promenade nous a mis en appétit, le temps de redescendre et nous roulons sans attendre vers Caramany.
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