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Des sources aux fontaines...puis aux robinets (2ème partie)

 

Le grand projet du tournant du siècle 

C'est le 13 septembre 1896 que les archives municipales nous livrent le premier écrit concernant «  un projet fontinal pour amener l'eau de la source dite de la Gabrielete au lieu dit La Salle et celle d'une autre source qui jaillit au bord de la propriété Foussat François à une distance d'environ 30 m de la précédente. »  Le maire, Nicolas Dabat, justifie cet investissement par les problèmes de pénurie d'eau potable que rencontre le village, car « les fontaines existantes sont tout à fait insuffisantes pour alimenter la population. » Nous avons vu en fait que de 1889 à 1895, les problèmes proviennent plus de l'état des fontaines et des intempéries que du manque d'eau. Pour justifier le projet, n'oublions pas qu'il faut obtenir des subventions, l'exposé du maître d’œuvre noircira encore plus le tableau : « La commune de Caramany, possède, d'après le dernier recensement officiel, une population de 512 habitants. Cette population essentiellement agricole s'abreuve actuellement par un fontaine unique située dans la partie haute du village, alimentée par une très faible source dont la canalisation en terre cuite est en très mauvais état et se rompt souvent. L’hygiène et les soins de propreté souffrent beaucoup de cet état de choses. Aussi le Conseil Municipal s'en est ému et nous a chargé de l'étude d'un projet ayant pour but de capter une source plus importante que celle qui alimente aujourd’hui la fontaine publique existante. »

 

Le projet fontinal va prendre plusieurs années.

Afin d'être sûr de sa faisabilité, la municipalité fait réaliser, dès le mois de décembre, par Monsieur le docteur Battle, pharmacien de 1ère classe, directeur du Bureau municipal d’hygiène de Perpignan, une analyse chimique et bactériologique de la source qui constatera que « cette eau peut servir à la consommation ».

La maîtrise d’œuvre sera confiée à monsieur A. Henrion, ingénieur-architecte à Perpignan, qui par lettre du 1er février 1897 sollicitera une visite sur les lieux. Après plus d'un an d'études, il présentera son projet le 4 mai 1898. On peut lire dans le "Rapport à l'appui" que la source qui sera captée est située à 635,91 m en amont du réservoir prévu et que le jaugeage de son débit effectué le 2 juin 1897 est de 62 litres 50 centilitres par minute, ce qui correspond à 1 litre 4 centilitres par seconde.

Le Conseil municipal lance alors rapidement les démarches de maîtrise du foncier : il faudra en effet acheter quelques parcelles de terrain pour le captage et pour le passage de la canalisation. Le 20 octobre 1898, toutes les autorisations pour travaux et servitudes sont signées avec les différents propriétaires. Dans la foulée, le Conseil municipal du 16 novembre décide l'achat de la parcelle B 100 au lieu dit le village, d'une superficie de 250 m2, pour implanter le futur réservoir. La porte des vannes sera au niveau de la rue, qui sera baptisée rue du réservoir1, mais le réservoir lui même sera enterré sous le terrain qui deviendra le boulodrome municipal lors de la création du COC Pétanque en 1938.

Hélas, la commission des Bâtiments civils, dans sa séance du 20 mars 1899, soit un an après, a demandé d'une part de nombreuses modifications, à propos de la pente et de la profondeur des tranchées, du choix des tuyaux et de leur diamètre, de la construction du réservoir, et d'autre part la réalisation d'économies sur le choix des matériaux, avec par exemple l'emploi de la pierre de taille de Caramany et non celle de La Palme. En tout 11 points du projet à revoir, à tel point que monsieur Henrion reprendra tout à zéro pour bâtir un deuxième projet qu'il signe le 24 juillet.

Celui-ci affrontera à nouveau la commission des Bâtiments civils qui donnera enfin un avis favorable le 21 octobre 1899. Son chiffrage s'élevant à 21 000 francs, 1 150 francs de plus que le précédent en raison, d'après l'architecte, de l'augmentation du diamètre des tuyaux, le Conseil municipal dans sa délibération du 14 janvier 1900 accorde au maire l’autorisation de réaliser un emprunt de la totalité de la somme auprès de la Caisse des dépôts et consignations. Cet emprunt à 3,60% sera remboursable en 20 ans à partir du 1er janvier 1901 grâce à une imposition extraordinaire sur les 4 taxes, pour une somme annuelle de 1 482 francs. La totalité du remboursement s’élèvera alors à 29 649 francs.

Les événements s'accélèrent : le 16 février, le préfet donne son accord pour l’achat du terrain devant accueillir le réservoir dont la contenance sera de 115 m3 et le 2 mars il approuve le projet et autorise l'emprunt de 21 000 francs.2

Le 20 mai, la parcelle B100 devient enfin municipale pour la somme de 150 francs. Pour cela il a fallu convaincre les sept propriétaires issus de la famille Delonca qui la détenaient en indivision. Il s'agissait de Jean Pierre Delonca, François Delonca de Michel, Jean Baptiste Estève qui signent, puis de Jean Pierre Delonca dit Peyre, Rose Delonca, épouse Foussat Pierre, dit Pétette, Marguerite Delonca, épouse Garrigue François et Jean Delonca de Michel, déclarés illettrés.

Enfin, le 27 mai monsieur Gau, ingénieur sanitaire, directeur d'une entreprise générale de travaux d'hydraulique, d'assainissement, de chauffage et de ventilation. remporte l’adjudication des travaux pour la somme de 16 233,11 francs, l'estimation du maître d’œuvre étant de 16 735,17 francs, un chiffre qui sera important pour la suite . 

1896 – 1902 : 6 ans de lutte pour 4 mois de travaux 

Les travaux peuvent commencer. Ils vont aller très vite puisque en seulement 4 mois l'eau est mise aux fontaines, exactement le 1er octobre 1900. C'est une date historique qu'on ne va pas fêter pour autant car, dans un courrier en date du 15 novembre, ce même monsieur Gau menace de couper l'eau dès le surlendemain si la municipalité ne lui règle pas le solde de sa facturation, soit 1 709 francs. Et ce ne sera pas le cas, car après le long épisode administratif et la très courte réalisation technique, commençait l'épisode judiciaire. Nicolas Dabat lui répond dès le 22, en signalant son désaccord sur les facturations. Non seulement monsieur Henrion a dépassé sa propre estimation3 mais ont été rajoutés 1 044 francs de travaux imprévus. Nicolas Dabat donne des exemples : 2 207 m3 de déblais auraient été facturés contre 1 300 m3 prévus, 204 m3 de moellons sont comptés contre 130 m3 prévus etc.. Il maintient donc son refus de paiement du solde avant la réception des travaux car « je risque de devoir attaquer ce paiement s'il y a des défectuosités et c'est un procès que je tiens à éviter. »

Monsieur Gau devient donc la victime collatérale du conflit entre le maire et l'ingénieur qui entend percevoir ses honoraires de 3,50% sur la somme totale. Sa réponse à la réponse est très claire : après avoir dit qu'il ne couperait pas l'eau tout de suite, il menace une deuxième fois : « Mais cependant j'ai une chose à vous dire, qu'aucun Maire du département ne m'a refusé de signer un mandat surtout lorsque l’architecte a délivré une situation et que les travaux sont complètement terminés. J'envoie deux poseurs à Caramany pour mettre la conduite en charge pour ma satisfaction personnelle. Ensuite si vous persistez toujours dans les mêmes idées, ces poseurs couperont l'eau au premier ravin et nous attendrons les événements. D'autres seront chargés de nous mettre d'accord. »

Sommé de donner ses raisons par la préfecture qui a été "saisie d'une action" par monsieur Gau, Nicolas Dabat indique que les travaux sont surévalués et qu'il ne souhaite pas donner plus que le dû. Il veut aussi calculer les honoraires sur le total exprimé de 16 224,24 francs qui correspond plus ou moins au devis de l'adjudication alors que l'ingénieur fait état des nombreuses modifications apportées durant les travaux, captation, ouvrages d'art, changement du tracé de la conduite d'amenée. Il dépasse donc son propre chiffrage, parle désormais de 18 000 francs et demande 120 francs pour les études complémentaires qui d'après lui, ont fait économiser 1 775,76 francs.

Un compromis se dessine peu à peu : le 1er décembre M. Gau s'engage à laisser l'eau dans la conduite d'amenée à condition que le mandat lui soit payé de suite et le 4 décembre Monsieur Henrion indique qu'il se rendra le 11 à Caramany avec monsieur Gau pour procéder au métré définitif qui doit servir à l'établissement du décompte et faire, s'il y a lieu la réception provisoire. Peine perdue ; Nicolas Dabat sera opiniâtre. Il ne concède cette réception des travaux provisoire avec procès verbal que le 1er mars 1901, ce qui a pour conséquence de permettre aux deux hommes de l'art de refaire leurs demandes de paiement. Mais le 10 mars, le maire établit un procès-verbal d'"évaluation des dommages occasionnés par les travaux de captation des eaux et de la conduite d'amenée". On devine sans peine ses intentions. Ces dégradations s'élèvent à 669,50 francs et concernent les propriétés de Guillemal Marcel, Pierre Pratx, Joseph Lacourt Bichère et Jeanne Blanquier veuve Vaysse. Les propriétaires étant illettrés, le procès-verbal est signé par deux témoins Pierre Canredon, instituteur, (sa fonction de secrétaire de mairie n'est pas mentionnée) et Eugène Saly.

Le 17 avril, Nicolas Dabat écrit au préfet pour signaler que les honoraires de monsieur Henrion étaient encore dépassés de 62,15 francs. Le représentant de l’État lui fait remarquer « qu’il y a eu des modifications en cours de chantier qui ont demandé une somme de travail considérable et que M. Henrion a fait un geste. »

Le 20 avril, monsieur Gau réclame toujours son dû et presse le maire et l'ingénieur de s'entendre. Le 15 mai, rappelant que l'eau est mise depuis le 1er octobre, qu'il y a eu réception des travaux et que satisfaction a été donnée aux demandes du maire, il menace à nouveau de traduire le premier magistrat en Conseil de préfecture.

Mais le maire en question ne va pas lâcher durant plusieurs mois. Pour quelle raison accepte t-il que la réception définitive des travaux se fasse le 24 mars 1902 ? Peut-être parce qu'on vient de lui rappeler que le délai de garantie du procès-verbal de réception provisoire a expiré le 18 mars.

Ce 24 mars, les trois protagonistes sont présents. Le document signé, tout à fait officiel, ne précise pas bien sûr si l'ambiance a été à la cordialité. Aussitôt monsieur Henrion présente sa facture au Conseil municipal. Il justifie ses honoraires sur la somme de 18 000 francs en précisant qu'il a fait deux projets et n'en a facturé qu'un et qu'en faisant constamment des modifications, il a fait économiser de l'argent, ce travail supplémentaire devant être pris en compte. Il termine en écrivant « Dans d'autres communes se trouvant dans le même cas et que je pourrais citer, les Conseils municipaux m'ont voté des félicitations et parfois même une gratification. » Il en faut plus pour émouvoir Nicolas Dabat qui formule un nouveau refus. Le 30 avril, l'ingénieur adresse un requête au conseil de préfecture. En réaction, la commune prend un avocat, maître Mazuc. Une entente sera trouvée entre les deux parties, le 29 juillet 1902 monsieur Henrion acceptant de diminuer ses honoraires de 222,85 francs à 165 francs. Il semble que cela mette fin au conflit.

Caramany qui a fait son entrée dans le XXème siècle avec son projet fontinal concrétisé peut enfin en profiter sereinement. Nul doute que durant ces six années, le sujet a dû maintes et maintes fois être évoqué dans les chaumières, mais au delà du coût, ce sont surtout les bienfaits de cette modernité qu'ont retenu les Carmagnols. Le nouveau réseau permet d'alimenter cinq points d'eau : quatre bornes-fontaine en fonte estampillées 1900, et par un gros robinet, le tout nouvel abreuvoir du Couillet, au bord de "la route nouvelle". Une de ces bornes se situe à l'angle du café du commerce, elle remplace donc la fontaine de la place (actuelle fontaine du lion) ; la deuxième est implantée face au bâtiment école mairie et remplace certainement la fontaine del Torreng. L'eau est amenée par la rue de la mairie, actuellement rue de la Poste. Cette borne-fontaine n'est plus en place; c'est certainement, compte tenu de son estampille 1900, celle qui se trouve devant la façade du numéro 47 de la grand rue. Les deux autres implantations par contre permettent de desservir deux quartiers de plus : d'abord le village médiéval, rue de l'église et château, et ensuite, le centre du village, Rebelli et chemin d'Ille. Ces deux fontaines sont toujours en place , l'une devant l'église et l'autre dans l'ancienne "rue Chauvet", juste en dessous de la maison du même nom.

Chronologie (suite) 

Et la roue du temps continue de tourner :

  • 1908-1909 : couverture du Torreng, aménagement de la place actuelle. Les riverains ont accordé l'autorisation des travaux à condition que leur soit aménagé un accès direct sur la future place. C'est le cas des maisons Caillens et Montferrand dont l'entrée était au préalable rue de la Poste. On peut penser que c'est à l'occasion de ces travaux que la fontaine a été déplacée dans la Grand rue.

  • avant ou après la guerre 14/18, extension du réseau en rajoutant une borne-fontaine différente des précédentes au chemin d'Ille (avant le pont sur la Teulière)

  • dans les années 1930, ajout de cinq robinets en façade pour rapprocher l'eau des habitants : face à la poste, sur la placette, dans la rue du Rebelli (façade Fabre), dans la rue des acacias (en haut de la pente qui menait au bureau de tabac), dans la Grand rue (façade Feuerstein)

  • dans les années 1950, le maire Clément Caillens et son équipe souhaitent faire rentrer le village dans la modernité : l'eau doit arriver directement dans les habitations, mais qui dit réseau d'alimentation en eau potable dit aussi réseau assainissement pour récupérer les eaux usées. Les deux projets seront séparés mais pour des raisons évidentes, comme le creusement des tranchées dans la voirie communale par exemple, les travaux devront être menés de front. Un long combat administratif commence. La maîtrise d’œuvre est confiée à l'ingénieur Jules Salvat. Quelques années plus tard, c'est un nom que j'entendrai souvent prononcer autour de la table familiale, (j’habitais à l'époque avec mes parents chez mon grand père) ; j'aurai même l’occasion de voir à plusieurs reprises ce monsieur, lorsque la mairie étant fermée, il venait directement à la maison.

  • 9 avril 1952 : Après, on s'en doute bien, un nombre impressionnant de réunions de préparation, le Conseil municipal approuve le projet de construction du réseau d'égouts système séparatif. Son montant est colossal, 15 400 000 francs, presque 8 fois le budget annuel de la commune. Le projet ne sera agréé qu'en 1954, un plan de financement sera aussitôt lancé.5

  • 22 octobre 1956 : Le Conseil municipal examine le projet d'adduction d'eau potable présenté par Jules Salvat, qui se monte à 20 800 000 francs. Il l'approuve et demande au Préfet que soit lancée l'enquête publique. Ce projet comprend le captage de la source de la Dout6 avec aménagement d'un puits et d'un trop plein, la construction d'un château d'eau au dessus de la Borde. A partir de là, le réseau comprendra deux branches principales l'une qui descend vers la place et alimente la Grand rue vers Bélesta et le quartier du ruisseau, l'autre qui descend à la fontaine du lion et alimente les quartiers du château, du chemin d'Ille et du Couillet. Un prolongement sera réalisé jusqu'à la cave coopérative puis, récemment, jusqu'au cimetière.

  • 1958 : Les travaux commencent enfin et sont confiés à l'entreprise Cognet de Saint Paul de Fenouillet. Durant des semaines, le village sera un grand chantier avec des tranchées partout. Conscients du bien fondé de ces aménagements, ménagères et vignerons prendront patience, mais il est vrai que la circulation était beaucoup moins dense que de nos jours. Au bout de l'attente, quel progrès et quel confort de vie. Plus de corvée d'eau, plus de mains gelées à la fontaine, plus besoin de descendre au bassin pour la lessive, car l'eau n’arrive pas que dans la cuisine ; caves ou granges vont être équipées de petits bassins individuels et les maisons vont progressivement voir arriver les salles de bain. La vie au village n'est plus la même.

  • 20 janvier 1959 : Pour se mettre en conformité avec la loi, le Conseil municipal décide d'installer des compteurs. En fait , la ressource étant abondante, ils ne seront jamais relevés la commune facturant pour chaque compteur un forfait de 50 m3. Cela n'incite aucunement à l'économie, mais à l'époque on pensait que le volume d'eau fourni par la Dout était inépuisable.

  • 28 septembre 1959 : Comme en 1892, et toujours en l'absence d'employé communal, le réseau des fontaines et maintenant celui d'adduction d'eau continueront à être surveillés. Un emploi à temps incomplet payé au forfait de "remonteur d'horloge et fontainier" apparaît dans le tableau des effectifs. Cet emploi est détenu par Denis Delonca.

  • 1 janvier 1995 : Face à l'empreinte de plus en plus importante de notre société sur la nature, les notions de préservation de la ressource en eau et de respect de l’environnement ont fait leur apparition, la loi prohibe la facturation au forfait, impose la facturation au volume consommé. En prévision, la municipalité a décidé le 18 janvier 1994 de faire réaliser par l’employé communal Claude Legrand, un inventaire des compteurs défectueux et surtout les premiers relevés de consommation de l'histoire du village.

  • 1 janvier 2020 : transfert de la compétence "eau et assainissement" à la communauté de communes Agly-Fenouillèdes. 

En un siècle les choses ont bien changé. Le lit de l'Agly, à l’intérieur du territoire communal, a été remplacé par un magnifique lac de 140 hectares. Les ruisseaux de la Teulière et de la Bécède ne coulent plus toute l'année, beaucoup de sources ont disparu. La Dout est toujours capable d'alimenter le village mais son débit baisse inexorablement et elle a connu son premier signe de faiblesse le 15 août 2008.

Comme dans l'Antiquité, l'eau reste un bien très précieux qu'il convient de protéger.

 Notes:

  1.  actuellement rue de la Poste
  2. Cette autorisation préfectorale sera confirmée par un décret en date du 16 février 1901, signé du Président de la République, Emile Loubet.
  3.  Il présente une facture de 16 774,39 francs donc avec un dépassement de 39,32 francs sur sa prévision. Cela peut paraître une somme dérisoire en 2021, mais en 1900, cela pouvait représenter une dizaine de journées de travail , ce n'était donc pas négligeable. Mais c'était surtout pour Nicolas Dabat un argument pour démontrer que monsieur Henrion demandait toujours plus.
  4.  Les noms donnés aux rues en 1900, à l'exception de la rue de l'église qui apparaît comme un évidence, n'ont pas été conservés lors de la dénomination des rues en 1985. Ont donc disparu, la Route nouvelle, la rue de la mairie, la rue de l'abreuvoir et la rue Chauvet.
  5.  Relire les années en 2 - 1952 et en 4 - 1954
  6.  Dout vient de dotz, source en occitan. Cette source est une richesse pour le village : elle fournit de l'eau de très bonne qualité, son seul défaut est sa forte teneur en calcaire, et son acheminement se fait par gravitation, donc à des coûts peu élevés. Caramany fera d'ailleurs toujours partie du club privilégiée des 10 communes du département proposant les prix de l'eau les plus faibles. Les différentes municipalités, de 1952 à 2020 y veilleront. 

Sources

  • archives municipales - registre projet fontinal 1900
  • archives municipales – registres de délibérations
  • Gallica – Bibliothèque nationale de France : Rapports et délibérations du Conseil général des Pyrénées Orientales. Sessions 1874-10, 1886-08, 1887-04, 1892-08, 1894-08
  • Plusieurs entretiens avec mon oncle, Monsieur René Grieu, né en 1920, ancien conseiller municipal 

Photos : Bernard Caillens

        1 et miniature: le projet prévoyant l'installation de 4 fontaines, un abreuvoir et le réservoir - archives municipales

        2: l'abreuvoir du Couillet

        3: l'abreuvoir sous la route

        4: la fontaine devant l'église

        5: la fontaine actuellement dans la grand rue  mais certainement sur la place de la mairie en 1900 (voir plan).