- Précédent : L'Agly, le lit de Caramany
La légende des canons
- Détails
- Publié le: 11/01/2006
- Auteur: Bernard Caillens
Depuis le XIII ème siècle, le village de Caramany est dominé par la masse imposante de son château féodal.
Bien campé sur le «Grand rocher» (Kar magna qui a donné son nom au site puis à la famille seigneuriale), ce château –fort est protégé sur trois de ses côtés par les ravins de la Teulière et de la Bécède. Et c'est justement au dessus du ravin de la Teulière, de la façade Est orientée vers le Roussillon, presque au niveau du toit que dépassent (on ne sait pour quelle raison) deux grosses poutres.
Une légende, à peine vieille de deux siècles, leur attribue un rôle héroïque à l'époque où la patrie était en danger.
Il se raconte en effet encore aujourd'hui, qu'en 1793, alors que l'armée espagnole du général Ricardos occupait progressivement la vallée de la Têt pour préparer la chute de Perpignan, un petit détachement a bifurqué vers le Fenouillèdes, a traversé Bélesta, passé le col et commencé sa descente vers Caramany. Mais en apercevant le château et les deux "canons" pointés directement sur eux, les valeureux soldats espagnols auraient préféré rebrousser chemin, offrant ainsi aux canons de Caramany une glorieuse victoire sans avoir fait parler la poudre.
Cette bizarrerie architecturale est toujours inexpliquée, mais n'est-ce pas le rôle des légendes d'expliquer l'inexplicable?
Remarque: Pour voir "les canons", il faut se promener dans la grand rue vers la sortie en direction de Bélesta, mais c'est dans la rue du chemin d'Ille en direction du camping municipal que l'on a la plus belle vue.
- Précédent : L'Agly, le lit de Caramany