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Les années en 9: de 1899 à 1999

 

1899 : Il faut sécuriser le « Contour ». 

date : le 24 mars

maire : Nicolas Dabat 

« M. le Maire ouvre la séance et expose au Conseil que le chemin d’intérêt commun n°21 de St Paul à Ille, à la sortie Nord de Caramany, côté de St Paul, est dépourvu de parapet. Or, à cet endroit le chemin forme un lacet très prononcé et sur un parcours de 2 à 300 mètres environ le côté en contrebas forme des fortes pentes ou des précipices, de sorte que si un véhicule venait à verser dans ces précipices, tout serait écrasé, véhicule et attelage. Il conviendrait donc pour éviter tout danger, de construire des parapets sur cette partie... »

Le conseil municipal, « considérant qu'il est nécessaire de mettre le roulage en toute sécurité sur un chemin aussi fréquenté que le n°21 » approuve bien sûr la demande du maire et demande que cette amélioration se fasse le plus tôt possible.

Remarque : Le lacet dont parle le maire était si prononcé qu'il a même fini par devenir un nom propre, puisque cette entrée de village s'appelle maintenant le Contour. Ses précipices sont toujours là, mais l'appel du conseil municipal pour y rajouter un parapet a été entendu.

1909 : On poursuit la couverture du torreng. 

date : le 24 novembre, à 7 heures du soir

maire : Nicolas Dabat 

« M le Maire expose au Conseil qu'en vue d’améliorer la viabilité de la rue qui, à l'intérieur du village, se confond avec le lit du ravin « le torreng », un aqueduc de 35m de long sur 0,80m de large, recouvert de dalles en granit, a été construit en 1908 dans la partie basse et la plus difficile de la rue. Ce travail, exécuté en régie dans de bonnes conditions rend la circulation très facile et a eu pour excellent effet d'assainir le village. Afin que toute la longueur de la rue fut d’accès facile et pour empêcher en outre définitivement l’exhalaison d'odeurs malsaines se dégageant des ordures et des eaux croupissantes du ravin*, il serait urgent de continuer la construction de l'aqueduc en question sur un longueur de 30 mètres encore. Ces travaux quoique faciles nécessitant des aptitudes et des soins spéciaux M. le Maire propose de les faire exécuter en régie et de nommer comme régisseur M. Sola Joseph, maçon à Caramany, homme consciencieux et compétent qui a déjà conduit à bonne fin et avec toute l’économie désirable, en 1908, les travaux de la première portion de l’aqueduc... »

* le réseau d'assainissement n'existait pas à cette époque et les ruisseaux servaient de récepteurs aux ordures.

Remarque : L'aqueduc dont il est question semble couvrir la rue entre l'abreuvoir et l'arrivée du torreng dans le ruisseau de La Teulière, juste sous la passerelle en béton (actuellement rue du chemin d'Ille puis rue du ruisseau). On comprend facilement qu'à la place d'un ruisseau à ciel ouvert cela a dû améliorer la circulation et l'assainissement dans le bas du village. 

1919: Le gouvernement Clémenceau réinstalle les divers scrutins électoraux. 

Date : le 10 décembre, à huit heures du soir

maire : Paul Gély-Fort succède à Paul Gély-Fort 

Remarque : La guerre dite grande et ses nombreuses victimes a certainement aussi créé de nombreux vides dans les assemblées communales du pays, dont l'élection remontait au 5 mai 1912. 

Un an après l'armistice, la plupart des blessés et des mobilisés étant revenus, c'était le cas de Paul Gély-Fort, le gouvernement a organisé une élection municipale le 30 novembre 1919. A Caramany, elle a donné les résultats suivants dans l'ordre du tableau :

Bourdanel François 107

Caillens Joseph Roch 106

Laforgue Émile 106

Foussat Achille 105

Lacourt Justin 104

Solatges Joseph 104

Grieu Jean 102

Gély-Fort Paul 101

Estèbe Jean 99

Gély Augustin 98

Lacourt Olivier 97

Estève Marius 92 

Le conseil est composé en moitié de nouveaux : Émile Laforgue, Achille Foussat, Joseph Solatges, Jean Grieu, Augustin Gély, Marius Estève.

Une fois installés, les conseillers procèdent à l'élection du maire et de l'adjoint. Paul Gély-Fort est élu maire avec 12 voix sur 12, Justin Lacourt qui avait assuré l'intérim une bonne partie de la guerre est élu adjoint avec 12 voix sur 12.

Côté bureau exécutif, c'est donc la continuité à Caramany. 

1929: Monsieur Trenet a travaillé à l'agrandissement du groupe scolaire. 

date : le 22 septembre

maire : Paul Gély-Fort 

Suite à la séance du 17 juin au cours de laquelle M. le Maire a été autorisé à faire appel à un architecte pour le projet d'amélioration du groupe scolaire, il donne aujourd'hui connaissance des plans et devis dressés pat Monsieur Trenet, architecte agréé par la préfecture. L'assemblée les approuve sans modifications, sollicite une subvention de l’État, s'engage à voter la part communale et à inscrire pendant 30 ans au budget communal un crédit annuel de 1% de la dépense réglementaire pour l'entretien éventuel de l'immeuble à réformer.

note complémentaire :il s'agit de Louis Trenet (1886-1955) qui a pris, à Perpignan, la succession de son père Claudius Trenet. Ce dernier n'est autre que le grand-père paternel du grand Charles, et Louis est donc son oncle. 

1939: De la nécessité de se regrouper pour gérer l'énergie électrique. 

date : le 16 mars à 20 heures

maire : Paul Gély-fort, chevalier de la légion d'honneur 

Très vite la distribution d'énergie électrique a été régie par la loi du 15 juin 1906 et le décret du 17 octobre 1907 auxquels M. le Maire fait référence en disant que pour répondre aux obligations qu'ils imposent, il serait souhaitable de les confier à un syndicat départemental. A la lecture de la délibération, on comprend très bien que la gestion de ce service est au dessus des moyens d'une simple commune et que les obligations de gestion ou de contrôle seront mieux assurées par des professionnels. Un siècle après, nous fonctionnons encore avec des structures de ce genre pour le traitement des ordures ménagères (Sydetom) ou l'éclairage public (SYDEEL).

Le conseil décide donc « l'adhésion au syndicat départemental d’électrification ayant pour but l'étude en commun de toutes les questions intéressant l'électrification des collectivités adhérentes, l’organisation des services qui leur incombent et l'exécution de toutes mesures à prendre pour assurer le bon fonctionnement et la bonne exploitation des distributions d'énergie électrique notamment :

1°) l'organisation du contrôle des distributions … et la désignation des agents devant exercer ce contrôle

2°) l'organisation d'un service d'études administratif, juridique et technique,

3°) l'organisation et l’exécution de tout service de gestion et d’administration.

Enfin le conseil désigne un délégué communal au comité du syndicat départemental. Ce sera Paul Gély-Fort.  

1949: L'agrandissement du cimetière va se concrétiser. 

date: le 14 juin

maire : Clément Caillens 

M. le Maire dépose sur le bureau les plans d'agrandissement du cimetièredressés par monsieur Jules Salvat, ingénieur à Perpignan.

Le Conseil municipal approuve les plans et le devis de 342 400 francs. Les crédits seront prélevés dans les budgets primitif et supplémentaire.

Remarque : cet agrandissement a permis de créer la nouvelle entrée en incluant côté nord une bande de terre occupée par des jardins, de créer l'allée centrale en démolissant le caveau imposant de la famille Chauvet. Il est difficile sans avoir retrouvé des plans plus anciens de dire si c’est à ce moment là que la terrasse inférieure a été aménagé. Cela mériterait un recherche plus approfondie uniquement sur le sujet du cimetière.

1959 : Il faut installer des compteurs d'eau .

date : le 20 juin

maire : Clément Caillens 

Pour se mettre en conformité avec la Loi, le Conseil municipal vote la pose de compteurs d'eau chez les particuliers. Cette obligation a un coût de 1 600 000 francs et sera financée par un emprunt remboursable en 15 ans.

Note complémentaire, A l'époque, ces compteurs étaient implantés dans les immeubles. Peu esthétiques on les mettait dans un coin du garage ou sous l'évier de la cuisine dans des endroits peu accessibles. Il n’y avait guère de conséquence puisque pendant plus de trente ans, l'eau étant abondante, ils n'étaient pas relevés, les consommateurs payant un forfait annuel. Plus tard, la loi imposera de facturer des relevés précis qui permettront de facturer en plus de la consommation les taxes pollution et de modernisation des réseaux que nous payons aujourd'hui.

1969: Et voilà le VI ème plan

Date : le 10 juin

maire : Clément Caillens 

On fonctionne maintenant par plan d'investissement. Le VI ème est ambitieux puisqu'il prévoit

- le cuvelage du ravin de la Teulière, autrement dit ce que nous appelons toujours le Rec ou le Ruisseau

- la couverture d'un tronçon du ravin de Montredon (à chercher)

- et surtout un projet de renforcement du réseau de distribution électrique et réfection de l'éclairage public ; cette décision a été prise en 1968 (voir les années en 8) et demandera quelques années pour se concrétiser. 

1979 : Ce sera l'Opération Villages 

date : tout au long de l'année.

maire : Éloi Tresseres 

Le 18 décembre 1978, le Conseil municipal avait approuvé l'inscription de la commune à l'Opération villages, initiée par l'Etat, afin de créer 7 ou 9 gîtes et une salle commune pour un montant estimé de 2 400 000 francs.

Auparavant il faut acquérir le foncier essentiellement constitué de cortals ou bergeries en ruines. Le 28 février 1979, le conseil autorise Monsieur le Maire à signer les promesses de vente avec les propriétaires Etienne Bedos, Claude Grieu, héritiers Alberich, Pierre Dimon, André Bertran, Charles Foussat, Germain Gély, Gérard Delonca, Pedro Vigo, Roger Horte.

Le 30 mars, le lancement de la 1ère tranche est adopté pour un montant de 1 500 000 francs. Les modalités sont précisées lors du conseil de 14 août : l'Etat apportera 709 000 francs et le département couvrira 50% des annuités de l'emprunt de 791 000 francs que va mettre en place la commune.

Le 7 septembre, sont rajoutés au projet les biens appartenant à Madame veuve Grieu Joséphine, Messieurs Alberich Philippe et Quiriconi Hector.

1989 : La mairie se transforme. 

date : le 13 octobre

maire : Edgar Ubert

Pour cause d'attaque de termites, la poutre qui soutient le préau, du côté de l'ancienne classe des grands, doit être changée. M. le Maire propose de remplacer le préau par une dalle qui abritera une réserve pour l'épicerie désormais installée dans l'ancienne classe et une avancée permettant de fermer l'escalier et de sécuriser la salle des arts ménagers. L’escalier autrefois à l'extérieur débouchera ainsi par une porte dans la cour mais aussi dans le bureau du maire en créant une nouvelle entrée à la place d'une fenêtre.

Le préau supportera également une nouvelle salle de réunion actuellement dénommé salle des adjoints. Cette réalisation a rendu la mairie plus fonctionnelle et la transformation de la salle des arts ménagers en salle de réunion du conseil municipal.

Par contre, une malfaçon sur la nouvelle élévation crée des phénomènes de condensation qui abîment le plafond et vont occasionner des travaux de réfection. 

1999 : L'année sera marquée par les chantiers d'urbanisme.

date : le 7 mai

maire : Edgar Ubert 

Par décision du 2 décembre 1998 ont été décidés les travaux rue du clocher.

Ce jour là, le conseil municipal délègue la maîtrise d’œuvre au Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVM) de Latour de France. Le devis s’élève à 63 847,43 francs HT.

Les travaux vont se poursuivre avec la rue du château, la rue de l'église et la rue du presbytère.

Avec la rue du chemin d'Ille dont la première tranche sera approuvé le 15 novembre, le montant engagé sera de 530 679,93 francs HT. 

Source :

Archives municipales – registres de délibérations 

Photos :

1: Le contour : d'après cette photo pourtant prise plusieurs années après les travaux, le parapet n'est guère plus haut que le talus. (photo : exposition « Mémoires d'un village »)

2: Le plan du cimetière. (archives municipales)

3: Le ravin de la Teulière au bas du village (photo : Thierry Daudigny)

4: Les ruines à l'emplacement de l'auberge (archives municipales)

5: L'école de garçons: on distingue bien le poteau central qu'il a fallu remplacer. (photo : exposition « Mémoires d'un village »