Journal de bord
Cette chronique témoigne des activités passées de notre association entre 2007 et l'été 2018.
Le sentier des cabanes
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La chaleur de l'été nous emmène chaque année sur les hauteurs du Fenouillèdes. C'est donc Prats de Sournia et son sentier des cabanes qui nous ont accueillis cette année.
Comme tout lieu de pâturage qui se respecte, le site dispose de nombreuses cabanes en pierres sèches que nous avons pu découvrir tout au long du parcours; certaines étaient réservées aux bergers mais d'autres plus grandes permettaient de mettre à l'abri des petits troupeaux. Il faut absolument s'arrêter, car c'est assez rare , à celle dont les deux entrées (homme et animaux) sont construites côte à côte.
Une fois arrivés au point culminant du parcours (971 m), et malgré une tramontane assez forte qui faisait avancer vers nous de lourds nuages gris, nous n'avons pas pu résister à l'envie de rendre encore une fois visite au célèbre fajas d'en Baillette: ce hêtre de la forêt de Le Vivier que l'on prétend âgé de plus de 500 ans.
Le chemin du retour nous a permis de monter jusqu'au petit promontoire d'al Carmeil (781 m) sur lequel s'élève un petit oratoire. La table d'orientation très bien faite offre dans toutes les directions une vue magnifique sur tout le Fenouillèdes mais aussi jusqu'à la côte, de l'étang de Salses au cap Béar, et sur le Canigou. Il ne restait plus ensuite qu'à rejoindre les voitures non sans jeter un œil sur le majestueux donjon qui domine le village.
Parcours très bien balisé avec un départ à l'ancienne cave coopérative, circuit qui peut se faire même en été mais à condition de partir un peu tôt.
Escapade nocturne
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Déjà la 5ème édition de la balade nocturne et toujours autant de succès avec 28 participants dont de nombreux enfants. Le circuit était facile: démarrage en douceur en direction de Bélesta, pont et chemin de la Teulière avec retour par le moulin à vent où nous sommes arrivés pile pour voir les lanternes s'allumer par quartiers et illuminer le village. Cette vue de Caramany, la nuit avec la surface sombre du lac au fond est toujours aussi magnifique. Direction ensuite la Dout pour constater que le débit de la source ne faiblit pas malgré la sécheresse de ce début d'été, et retour en suivant le chemin de l'eau par les Fumades, nos terrasses de jardins potagers. La redoutable daballada donnait à tout le groupe l'envie d'un petit rafraîchissement qui fut offert, à la salle des associations, par le Pari du lac.
2784 m. Le Pari du lac au sommet
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Faire l'ascension de la montagne mythique des Catalans: le Canigou. C'est l'idée qui avait germé au cours des randonnées 2011 et, le 30 juin dernier, cinq de nos marcheurs étaient au rendez vous. Un rendez vous qui a failli être manqué à cause des conditions météorologiques: grosses entrées maritimes, ciel gris, le pied de la montagne dans une brume épaisse.
Fallait-il se lancer? Nous avons fait confiance au bulletin météo montagne qui prédisait certes de la brume en plaine mais du soleil en altitude. Et il avait raison! La brume nous a accompagnés de Caramany à Villerach, puis presque une heure sur la piste du Llech, mais vers 1700-1800m c'est un soleil radieux qui nous attendait, pas tout seul puisque des rafales de vent assez fortes se sont aussi mises de la partie.
Après un petit café réparateur car le réveil avait été matinal, nous avons pris la piste du GR qui démarre du chalet des Cortalets (2150m), passe à droite d'un petit lac puis à la source de la perdrix. Gênés par les rafales dès notre arrivée en crête, nous avons atteint le sommet après deux heures d'effort.
Au pied de la célèbre croix montée à dos d'homme par les scouts de Perpignan, il y avait déjà une quinzaine de personnes et c'est à tour de rôle que l'on prenait place pour la photo. Un moment important pour notre ami Philippe qui immortalisait ainsi sa première ascension.
Les brumes hélas ne nous ont pas permis de voir la mer, et c'était un vrai édredon blanc qui recouvrait la vallée de Vernet les bains et celle de la Têt. Mais nous avons profité plusieurs minutes de tous les sommets ensoleillées et de la tramontane vivifiante que nous connaissons bien. La descente vers le chalet s'est faite plus rapidement que la montée, en croisant des groupes et des groupes de touristes qui avaient été moins bien matinaux que nous. Des airs de sardanes montaient même de la clairière jusqu'à nous car une petite fête était organisée par le Conseil Général en hommage justement à la montagne sacrée. Il ne nous restait plus qu'à choisir un petit coin de prairie au bord du ruisseau qui descend du glacier pour nous restaurer puis reprendre le chemin du retour alors que les nuages, cette fois poussés par le marin, remontaient vite vers les cimes.
Merci à Guy pour avoir mis à disposition son véhicule tout terrain qui nous a permis de monter en toute autonomie.
Une naissance (presque) en direct
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Ce compte-rendu aurait dû s'intituler « Les plantes de notre quotidien »*. Effectivement des plantes, nous en avons croisées le long de ce chemin qui relie la ferme des Albas au village de Felluns: celles de la garrigue d'abord, avec les taillis de chênes verts, de chênes rouvres et de bruyère, celles de la Saint-Jean fêtées la veille dans la cour du château, le millepertuis, l'orpin et l'immortelle, les magnifiques touffes jaunes de genêts aux abords des vignes et enfin celles mentionnées dans le topo guide*, la santoline, la lavande, le chiendent, le fenouil, la fleur de pissenlit. Mais ce qui aura le plus marqué notre petit périple, c'est de découvrir au bord de la piste, un petit poteau de balisage en plein soleil, qui venait d'être choisi, certainement quelques minutes avant notre passage, par une cigale pour effectuer sa dernière mue et se transformer en bel insecte ailé. Elle finissait à peine de déployer ses ailes qui comme son corps étaient encore d'une couleur vert pâle avec des reflets jaunes, pas encore les couleurs de l'adulte. Utilisant le soleil pour se sécher, elle s'agrippait au poteau pour résister à des petits souffles de vent qui soulevaient ses ailes. C'était la fragilité même; dans l'incapacité de faire son premier vol, puisque notre approche prudente à quelques centimètres pour prendre la photo n'entraînait aucune réaction, nous la sentions tellement à la merci du moindre danger que nous avons eu du mal , après lui avoir tenu compagnie une bonne dizaine de minutes, à la quitter. Mais il fallait laisser faire la nature et nous avons continué notre descente vers Felluns non sans lui avoir souhaité bonne chance.
Le parcours présente quelques intérêts même si les cigales ne naissent pas sous vos yeux, le dolmen de la cauno del moro, la traversée du village avec sa belle mairie, et la légende du platane de la place.
A noter que le temps indiqué 2h15 est valable si l'on marche normalement sans faire de petites haltes pour profiter de toutes les beautés du paysage, ce qui n' a pas été notre cas.
*randonnée n°33 "Balades et randonnées Corbières Fenouillèdes" Chamina Edition
Histoire d'eau... et de vin. Ansignan
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C'est en laissant nos véhicules au plan d'eau de Trilla que notre ardeur a été un peu entamée par quelques gouttes de pluie. Comme elles se sont arrêtées bien vite, le moral est revenu et nous avons pris la direction d'Ansignan que nous avons abordé par la vieille porte romane.
La place de l'Aqueduc était déja bien garnie par un petit marché du terroir avec, au fond, le stand des vignerons de Caramany que l'on ne pouvait pas manquer. Pourquoi tant de monde? C'est parce que nous participions à la 19ème Dyonisiade du pays d'accueil Agly-Verdouble dont la journée comporte toujours un parcours découverte.
Il allait immanquablement nous emmener jusqu'au célèbre aqueduc romain où nous furent fournis quelques informations historiques. Direction ensuite l'ancienne église Saint-Nazaire et le site du moulin puis remontée par ...le plan d'eau de Trilla. Comme nous souhaitions profiter du petit marché, n'écoutant que notre gourmandise nous avons repris une deuxième fois le chemin d'Ansignan désormais très animé, en particulier par l'arrivée des convives du repas champêtre (250 inscrits) qui étaient accueillis par une fanfare bien sympathique.
Le retour vers les voitures n'était qu'une formalité mais nous permettait de mettre à notre actif un temps de marche très raisonnable de 2h45.
Fête départementale de la randonnée
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Entre les deux tours des élections présidentielles, la petite équipe du Pari du lac, forte quand même de dix marcheurs soutenus par Capucine, a rejoint les 1200 participants à la fête départementale de la randonnée pédestre.
Le site de Vinça ayant été retenu, une balade autour du lac des Escoumes s'imposait. Nous avons parcouru un circuit de deux heures, très facile, qui nous a fait longer le lac à l'ouest avant de nous emmener sur les collines dominant la ville d'où la vue était magnifique sur l'ensemble de la retenue et sur la petite chapelle Saint Pierre, fièrement érigée sur son promontoire.
La marche une fois terminée, les jambes étaient si peu lourdes que nous avons enchaîné avec la visite guidée du vieux Vinça, ses ruelles et surtout ses fortifications que l'on ne devine pas si l'on se contente de traverser la commune par la route départementale.
Une matinée bien remplie, très agréable grâce au site mais aussi à l'organisation parfaite de la fédération départementale.